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jeudi 11 avril 2013

Margygr [Nosfé]


Nous étions six à bord.
Les deux pilotes, deux techniciens de forage, Monsieur De Villière et moi-même. Le reste du chargement de l'hélicoptère consistait en une tonne et demi de matériel et de vivres.
La carcasse du Sikorsky vibrait au rythme du rotor et des bourrasques de vent qui le bousculaient.
Je m'agrippais ainsi régulièrement à mon siège, moi qui n'avais eu que notre vol à destination d'Oslo, il y a trois jours, en guise de baptême de l'air...
Mon angoisse amusait De Villière. Stoïque, droit comme un i, les mains posées sur le pommeau d'argent de sa canne, sa parka à bandes fluo ouverte sur un costume griffé, il m'observait de ses petits yeux rouges, esquissant par instant un sourire narquois. Son albinisme, cette peau trop claire marquant exagérément la moindre expositions aux éléments, ses cheveux blancs lui donnaient l'air d'un vieillard malgré ses 42 ans. Fringuant, mais vieux.
D'autant qu'il fallait ajouter cette canne qui ne le quittait plus depuis quelques années. Une mauvaise chute lors d'une expédition en montagne, la jambe gauche broyée, et trop de temps mis à redescendre jusqu'à un hôpital digne de ce nom...
Cela faisait maintenant deux semaines que je travaillais pour lui. Quand j'avais annoncé à mes professeurs que je quittais la fac de biologie pour entrer à son service, ils avaient été étonnés, mais avait également bien ri. Si François De Villière était pour beaucoup une référence en matière de zoologie, d'étude et de recherche d'espèces nouvelles, beaucoup voyaient aussi en lui un illuminé, un rentier qui dilapidait sa fortune familiale à courir après des chimères appelées Yétis, Chupacabras et autre Dahus.
La cryptozoologie, voilà quelle était sa spécialité, voilà dans quel domaine j'allais me spécialiser auprès de lui.
"We're there in five minutes" hurla un des pilotes en notre direction avant d'annoncer notre arrivée, cette fois sur le ton de la conversation, par radio.
Je me penchai pour regarder au travers du cockpit. Malgré la purée de pois, on distinguait la ligne d'horizon, séparant le ciel de l'océan et, sur celle-ci, un amas de point lumineux jaunes et rouges.
Notre destination.
La plate-forme pétrolière Odysseus 3.

lundi 8 avril 2013

Le Corps et la Main [MacReady]

1

Comme une bulle de savon flottant dans un monde trop rigide, La Main s’envolait à travers le monde. Un monde tangible où elle récoltait et moissonnait. Son immatérialité lui offrait une liberté totale, et elle pouvait à loisir sonder les corps et les âmes, pénétrant ainsi l’essence même de ses proies. Elle ne pouvait se souvenir de l’instant où elle avait pris conscience d’elle-même - l’indépendance se fait parfois sans que l’on s’en rende compte - mais elle savait que la nourriture que Le Corps l’envoyait quérir l’avait sans aucun doute modifiée. Elle ne pouvait savoir ce que ses sœurs attrapaient – elles étaient si lointaines, se répandant à travers le cosmos, moissonnant des mondes aussi exotiques que bizarres – mais les proies qu’elle avait été chargée de chasser avaient une capacité inépuisable à se construire en fonction d’une chose magnifique pour elle : des émotions. Cela facilitait la capture, mais ça l’avait transformée inexorablement. Après tout, elle chassait sur Terre depuis des éons, et l’on devient toujours ce que l’on chasse.
S’engouffrant à travers une des strates de la réalité ouverte par Le Livre, La Main repéra sa prochaine victime. Elle avait cette caractéristique qui l’avait poussée à l’appeler. Beaucoup de peine, mais énormément d’espoir. L’espoir de liberté. Et d’apaisement, peut-être. L’humanité était fascinante. Tellement insatiable. Tellement prompte à vouloir s’élever. La Main avait appris à les aimer. Des singes parlants voulant tutoyer les anges. Ils étaient si beaux. On devient toujours ce que l’on chasse, La Main prit forme en conséquence.
Sans difficulté, comme des muscles habitués aux contractions, elle se confectionna un corps masculin. Au fil du temps l’opération se faisait sans réflexion aucune, presque automatiquement. Pourtant, elle mettait un point d’honneur à réaliser de la plus subtile des manières ce qui, comme elle le pensait, la définissait elle-même : les mains. Ces appendices l’emplissaient d’admiration. Des outils à la simplicité extrême en comparaison d’elle-même, mais si symptomatique de ce peuple en quête de maîtrise, et si représentatif de leurs émotions et de leur capacité à la sensualité.
Une fois le corps complété, La Main se regarda. Elle était fière d’elle. Un instant elle se laissa emplir de la dureté mêlée de douceur de sa substance devenue maintenant physique. Un millier de sensations l’emplissaient complètement, comme une ivresse difficilement maîtrisable. Mais elle avait l’habitude. Et elle avait une mission. Une mission définissant son existence.
Oui elle avait conscience d’elle-même et acquis une certaine forme d’indépendance, mais, après tout, elle n’était qu’un outil. Et cela lui convenait.
Ouvrant les yeux, La Main-faite-homme posa son regard sur la victime : une femme – assise en tailleur, Le Livre posé sur les jambes – écarquillant les yeux devant cette apparition soudaine et inespérée.

lundi 31 octobre 2011

Session 2 : Day of the Tentacle

A l'issue d'un scrutin qui a déchaîné les passions, les madnautes ont élu leurs 3 nouvelles favorites...

L'heure de la remise des prestigieuses récompenses est donc arrivée! 


Le Tentacule d'Or revient à Mathlamenace pour



Le Tentacule d'Argent est décerné à Corvis pour



Et le Tentacule de Bronze va à Roboris45 pour

Félicitations aux vainqueurs et merci à Corvis, designer des Tentacules!

dimanche 16 octobre 2011

Le baiser de la méduse [Roboris45]


            « Aïe ! »
Une perle de sang apparut sur l'index de sa main gauche.
« Tu savais qu'on pouvait se couper avec un épluche-légume ?
- Quelle idée aussi de vouloir peler des tomates !
- Tu as vu la taille des tomates ? Je ne crois pas que la peau fonde à la cuisson...
- C'est ton cerveau qui est fondu !  »
Paul prit le ton de Bourriquet l'âne dépressif et maugréa :
« Merci d'avoir remarqué ! »
Il contempla l’épluche-légume, d’une taille bien supérieure à la norme, la lame branlante mais redoutablement affutée. Un ustensile d’un cachet certain, tout comme cette cuisine, tout comme cette maison de vacances que des amis leur avaient confiée.
Des vacances salvatrices après une période difficile.
Après une série de projets personnels non concrétisés, Paul avait déniché un job d’intervalliste sur la série animée « Winnie l’ourson ». Au bout d’un mois, il se rongeait la peau jusqu’au sang entre le pouce et l’index, penché sur sa table lumineuse pivotante. Le troisième mois, il introduisait son petit doigt dans le taille-crayon électrique collectif. Une manière comme une autre de jeter l’éponge… et de gagner un billet d’entrée pour un séjour en hôpital psychiatrique.    
Le défilé permanent de zombis médicamentés dans les couloirs blafards, la chambre exiguë aux barreaux à la fenêtre dans laquelle le temps se dilatait… quant aux repas, un patient avait surpris le « cuisinier » en train d’uriner dans une boîte de conserve géante. Une certaine idée de l’Enfer. Ce qui ne l’avait pas empêché de rechuter quelques mois plus tard après sa sortie.
La voix de sa femme l’extirpa de ses pensées :
            « Alors, ces tomates ? »

La Fiancée du Monstre [Tingle]


Il était environ onze heures du soir quand ils repêchèrent le gamin. Par une nuit d’orage semblable à celle du film en noir et blanc que diffusait mon poste de télé quand ils me passèrent les menottes, une demi-heure plus tard. Il ne manquait que les torches et les fourches pour compléter la scène qui se jouait, preuve indiscutable que nous vivons dans un monde civilisé. J’étais coupable, évidemment. Même sans témoin, j’étais coupable. S’ils avaient pu, ils m’auraient pendu sans autre forme de procès, des années avant la disparition du petit. Quand on m’emmena, ils étaient là, agglutinés sur ma pelouse, leurs regards haineux aussi brûlants que des torches et les insanités murmurées tranchantes comme des fourches. Civilisés. Pourtant, je suis innocent. Tout le monde ici prétend l'être, mais tout le monde ne va pas finir avec une dose mortelle de poison dans le corps d’ici quelques jours. C’en est fini de moi, je n’ai aucune raison de mentir. Et je le répète, je n’ai pas tué le môme.

Je ne sais même pas pourquoi j’écris ces quelques lignes. Peut-être que j’espère qu’un journal dominical, un tabloïd de supermarché, intercale mes dernières confessions entre « L’histoire vraie de la femme qui digéra son fœtus » et celle de « L’homme aux mille cancers ». Mais étant donné ce que je m’apprête à raconter, je doute que le pire des torchons m’accepte dans son sommaire. Cette lettre finira sans doute dans la corbeille de l’agent d'entretien qui nettoiera ma cellule après mon départ, direction l’incinérateur. Comme moi. Je refuse d’être enterré, je veux quitter cette terre une bonne fois pour toute. Et je m’en irai avec dignité, sans pleurer, sans hurler d’attendre le coup de fil du sénateur, je ne connais même pas son nom et je doute que lui connaisse le mien. Ma confession au prêtre se résumera à un long silence. Je suis serein, bien que je me sente le besoin de révéler la vérité sur cette nuit-là, afin d'être intégralement en paix avec moi-même. L’honnêteté est un de mes principes fondamentaux, c’est pour cela que je tiens tant à clamer mon innocence. Et si à la suite de  cette lecture, vous, potentiel lecteur, considérez que je ne suis pas le monstre que l’on décrit, alors mon existence n’aura pas été vaine. Pour vous prouver mon honnêteté, je n’ai aucune honte à dire que la seule chose que je regretterai, ce sont les enfants.

samedi 15 octobre 2011

L'escabeau de Jacob [Wolvie]



             Comment le dire de manière claire et sans ambiguïtés ? Le jour où je reçus le SMS d'Anna dont le contenu – 3 petits mots et votre vie s'écroule – disait sans ambages : « je te quitte », je touchai le fond. Désemparé, d’autant que je ne pouvais la joindre – j’ignorais où elle était et quand je l’appelais, je tombais inexorablement sur sa messagerie – je finis par sombrer sous l'effet de l’alcool dans une sorte d’état second. Allongé en slip sur le canapé couleur aubergine – elle adorait cette couleur, je la détestais, déjà un signe, non ? – mon esprit se mit à divaguer. Oh, rien d’exceptionnel. Des fragments de moments heureux, des éclairs de colère, des images d'étreintes passionnées. Mais, au bout d'un moment, le whisky fit son effet et je fus absorbé par un grand trou noir sans rêves. Jusqu’à ce qu’un bruit difficile à identifier – surtout avec la tête en compote – m’en sortit. Tout d’abord je mis cela sur le compte d’une fuite. Habitant sous les toits dans un appartement mansardé, il s’était déjà produit ce genre d’incident. Mais plus j’émergeais – putain de cervelle, on aimerait tant parfois ne pas avoir à penser –, plus l’origine du bruit semblait indistincte et curieuse de ce fait. Péniblement, sur un rythme d’escargot ayant abusé de son bon vin de Bourgogne, je fis le tour de l’appartement. Soit un salon, une cuisine, une chambre et une salle de bain. Rapide quoi malgré ma lenteur. Mais rien à faire. Le bruit allait même en s’intensifiant et ce, sans cause visible. J’ouvris les Velux, me trempai la gueule sous la pluie battante – rien à fiche de toute façon – mais hormis deux trois pigeons qui ratèrent leur cible – soit ma tête – en déféquant, je ne vis rien d'inhabituel. De retour allongé sur le canapé. Toujours cette couleur à gerber. D’ailleurs je gerbai. Le carrelage gris prit une teinte orange. A nouveau le trou noir. Trente minutes plus tard, le crâne en feu, j’ouvrais avec quelques difficultés un œil. Le bruit était toujours là. De nouveau le tour de l’appartement. De nouveau les pigeons. Rien d’inhabituel. Bref, excepté ce bruit, et mon mal de crâne, ah et la dépression qui semblait me guetter, tout allait bien.

vendredi 14 octobre 2011

Jeffrey [Dark Knight59]


Journal du docteur Cheryl Garland - 16 juin.

Je repense beaucoup à Adam depuis ce matin. Jamais je n’avais rencontré un petit garçon comme lui. Au cours de ma carrière, j’ai eu affaire à de nombreux cas complexes, comme la jeune Karen, il y a huit ans de cela. L’un des plus intéressants cas de délire paranoïaque que j’aie rencontré. La fillette était persuadée que les chats étaient des êtres dotés d’un pouvoir de jugement aussi puissant que le bon Dieu lui-même. Elle me répétait sans cesse que si son Wolfgang (un Chausie tout ce qu’il y avait de plus banal) la regardait de ses grands yeux verts, c’est qu’il cherchait à épier la moindre erreur de comportement, et qu’à la plus petite incartade, elle serait envoyée directement en enfer. Elle avait donc tué un nombre incroyable de chats, le sien y compris, et n’avait éprouvé aucun remord. D’après elle (et cette phrase me restera gravée en tête pour le restant de mes jours), « La nuit, tous les chats sont morts. » Et ce n’est pas tant la phrase qui m’avait marquée, mais plutôt son regard, et la folie que j’y ai perçue. La petite était déjà perdue dans son délire depuis longtemps. La ramener sur les sentiers de la raison était déjà une cause perdue d’avance. Au moins, je sais que désormais elle coule des jours plus tranquilles dans notre bon vieux Bellevue Hospital Center. Vais-je devoir recourir aux mêmes mesures de sécurité concernant Adam ? Je le crains fort. Karen semblerait presque saine d’esprit à côté de lui…


samedi 8 octobre 2011

Une ficelle rose [Cixi]

Encore un matin…. Sans raison de se lever la vie paraît si fade. Le visage collé à la vitre, je suis assis là, dans ce bus qui me mène au travail. Sans aucune motivation, je m'apprête à effectuer des tâches répétitives et sans vraiment m'intéresser à la vie de l'entreprise, le seul objectif est d'avoir de quoi payer mon loyer.

Le brouillard se lève, et mes yeux encore fatigués de ma courte nuit s'entrouvrent à peine. Je suis las de cette routine, toujours le même trajet, toujours croiser les mêmes personnes, allant jusqu'à prendre instinctivement la même place assise tous les jours. Je regarde dehors, les mêmes vitrines, les mêmes habitués, tout est si semblable à la veille. Ce matin, le regard dans le vague se pose sur de longs cheveux blonds juste attachés avec une ficelle rose. Mon cœur se met à palpiter sans raison. Plus ce bus nous approche de cette femme qui marche dans la rue, plus mon cœur s'emballe. Je sais que c'est elle, ce ne peut être qu'elle. Attendre de passer à sa hauteur pour l'interpeller me paraît être le moment le plus long de ma vie. Mon cœur semble me lâcher quand je la vois prendre une ruelle. D'un bond, je saute de mon siège laissant mes affaires, et hurle au conducteur de stopper. Je descends sans prendre le temps de le remercier et cours dans cette rue bondée où elle vient de s'engouffrer. Mais elle a déjà disparu au milieu de la foule. Je scrute tous ces travailleurs qui vont au boulot la tête baissée, je l'aperçois à quelques pas devant moi. J'accélère et tente de me faufiler dans la masse, bousculant quelques personnes sur mon passage. J'arrive enfin à sa hauteur mais elle a disparu de nouveau, je m'appuie sur le réverbère, j'ai une douleur à la poitrine de savoir qu'elle est en ville.

vendredi 23 septembre 2011

MANALI [Gallinacé Ardent]


MANALI

                                                                                  A Pierre Gascar.

Le soleil s’était levé très vite, se décollant de la petite montagne comme un œuf au plat gluant. Juste là, devant nous, à portée. Il suffisait de tendre la main pour caresser la surface onctueuse et brûlante de l’astre.
C’était la récompense d’une chevauchée de toute une nuit, en moto, pour atteindre Manali, petit bourg de l’Himachal Pradesh. Nous étions quelque part au milieu de 2005, et j’étais encore vivant.
Mohan Aggarwal Kumar, grand escogriffe, mon conducteur, mon ami, mon frère, ancien fou, fumait sa première cigarette de la journée, veillant à entretenir l’état pré-cancereux de ses gencives.

mercredi 31 août 2011

Le Buvec, éditeur Brecon [Paullux]


I

« En 1968, j'étais pour la sélection »
Pierre Le Buvec, éditeur


Cher Monsieur Le Buvec,

            Vous êtes un éditeur bonhomme et même affable au premier abord, et bien que nous différions à peu  près en tout, j'aimais à croire que ce stage  se déroulerait sous des cieux augustes. Mais Monsieur Le Buvec, si ce soir on me proposait d'oublier ce premier jour et d'arrêter les frais, je signerais sans hésiter.
            Car, il faut le dire, passer quatre heures de sa matinée à corriger les manuscrits d'auteurs mauvais comme des cochons, et arrogants de surcroît, ce n'est pas une vie. Oui, je pense à ce M. Benet, qui se veut littérateur, appelle ses nouvelles  « Romans », me serine pour une histoire de police 13 plutôt que 12, se pique d'une langue recherchée, début de siècle, mais creuse, ô creuse. Et puis, il faut bien avouer que ce que j'ai corrigé comme fautes ferait rougir les petits banlieusards que vous critiquez tant, Monsieur Le Buvec : je ne compte plus les accents circonflexes rajoutés sur les i ou la confusion systématique entre un imparfait et un passé simple. Mais ce M. Benet est un Proust à côté de vos journalistes avinés qui, cédant à tous les tics de langage, se rêvent les polémistes de demain en réhabilitant Maurice Papon ou en nous révélant les derniers potins de la CIA.       

mardi 30 août 2011

Cauchemars [Maniak]


Un bruit mou retentit dans le noir. La lumière verte d'une enseigne au néon baigne les murs de la chambre au travers de la fenêtre, et vient ramper jusque sur les draps humides. Les jambes entortillées dans les draps et la peau luisante de sueur, l'homme se redresse dans la pâle lueur. Tout autour de lui, l'obscurité. Seule sa respiration haletante vient troubler le silence. Ses yeux scrutent la nuit. L'oreille aux aguets, il tente de percevoir à nouveau le bruit qui l'a réveillé. Rien ne se passe. L'homme se recouche. Il tourne sur lui même, ce qui a pour effet d'emprisonner un peu plus ses jambes, bouge encore un peu, puis se rendort.

jeudi 25 août 2011

Terre et Mer [UnderConstruction]


   Du haut d’une falaise, une femme regardait un vieux bateau de pêche s’éloigner à l’horizon. Assise sur un rocher, sa longue chevelure rousse ondulant dans le vent, elle se tenait droite avec les bras croisés et le visage fermé.
   Quand le bateau disparut, elle se leva, tourna le dos à la mer et marcha vers la forêt sur le versant de la falaise. Le soleil se couchant, la pénombre s’installait au milieu des arbres. La douceur estivale et le parfum enivrant d’un soir d’été commençaient à envelopper le monde crépusculaire. Cependant, l’air marin dominait dans l’atmosphère et il attirait irrésistiblement la femme hors de la forêt.

vendredi 19 août 2011

London Calling [Etc]


« Je suis un peu pété. Je déambule dans Londres, ville que je déteste. Tout y est "trop". Les gens sont trop snobs, les prix sont trop élevés, la foule est trop grande, le ciel est trop couvert, les rues sont trop bruyantes. Et la conduite à gauche me laisse perplexe.
J’ai les jambes lourdes. J’ai fait les magasins tout l’aprèm, acheté une paire de tennis rétro' et jeté mes vieilles bottes dans une poubelle de restaurant. J'ai traîné dans les pubs.
Me voilà dans une allée chic, où circulent des poufs à la queue de cheval impeccable et aux fringues hors de prix. J’y croise un banc et m’y allonge avec soulagement. Je tourne un peu la tête, histoire de voir défiler les nanas. Un peu vaseux, je les imagine nues. Un jeu pour les braves, car qu’importe la donzelle, vous devez lui ôter les sappes. Mentalement. C'est pas toujours évident, surtout quand l’une d'elles fait sa sortie d'hospice. Elles défilent, et le temps avec elles.

lundi 15 août 2011

Session 2 : Tentacules & Hallucinations - Date limite de participation : 16/10/11

Petit changement de règlement pour cette 2ème session : chaque participant a le choix entre 2 thèmes. Libre à chacun d'en utiliser un seul ou de mélanger les deux dans ses écrits, selon son inspiration.

Tentacules & Hallucinations, tout un programme en perspective...
Au boulot, par Cthulhu!