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jeudi 9 août 2012

Mélopée de la pénultième journée [Rod Anchev]


Ah il était trop tard, et tout était fini,
Ce triste monde enfin, courait à sa perte,
Finalement partie, je ne verrai plus Lizbeth,
Je suis seul désormais, et me sens démuni.

En ce jour si sombre, je vois mes proches brûler,
Se consumer, dans leurs yeux l'éclat se ternir,
L'oppression dans leurs poitrines les affaiblir,
Ils ne sont hélas plus, que des âmes damnées.

Les prêtres distribuent ainsi, aveuglement hosties,
Sermons, prières et homélies, absolutions,
Offrant aux croyants, quelque semblant de pardon,
Fuyant stupidement, ce qu'ils croyaient impies.

mercredi 1 août 2012

... [Southeast Jones]



      – Il est minuit ! lança Georges. Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse fin du monde !
       Le vingt-et-un décembre… C’était aujourd’hui que nous allions savoir. Naturellement, on n’y croyait pas trop, mais après tout, pourquoi ne pas fêter ce jour comme il se devait ? Si tout s’arrêtait aujourd’hui, nous passerions au moins nos dernières heures dans la joie et la bonne humeur ; dans le cas contraire, cela nous donnerait l’occasion de célébrer la vie. Les filles avaient cuisiné toute l’après-midi pendant que Georges et moi installions le télescope dans le jardin et allumions le brûle-tout. Nous avions festoyé comme jamais et sans doute bu un peu plus que de raison. La nuit était claire, s’il devait se passer quelque chose dans le ciel, nous ne devrions pas le manquer. C’est vrai que l’on prenait ça à la rigolade, mais à franchement parler, qui ici aurait osé jurer qu’il ne ressentait aucune appréhension ? Nous nous installâmes confortablement et nous trinquâmes avec nos tasses de vin chaud. Les parois du brûle-tout rougeoyaient faiblement, nous étions bien. Prune et Nicky finirent par s’endormir. J’en profitai pour accepter le cigare que me présenta Georges ; Nicky ne supportait pas que je fume. La nuit était calme, pas même l’ombre d’une étoile filante. Pour tromper l’ennui je pris quelques clichés de la Lune. Vers quatre heures du matin, je commençai à envisager de réveiller tout le monde – Georges avait fini par s’assoupir, lorsque quelque chose changea. C’était très subtil, il flottait dans l’air comme un parfum de roses. Vint ensuite la musique, une musique telle que je n’en avais jamais entendue auparavant… Cela semblait provenir de partout à la fois et se rapprochait. J’hésitais encore à réveiller les autres pour ce qui n’était peut-être qu’un effet de mon imagination. Prune ouvrit les yeux et décida pour moi. Personne ne disait rien, nous étions partagés entre crainte et incrédulité. La musique – indubitablement celle d’un orchestre, était maintenant suffisamment audible pour avoir réveillé d’autres personnes. La lumière s’allumait dans la plupart des maisons de nos rares voisins, certains étaient déjà dans leur jardin. Quelque chose de brillant passa soudain dans le ciel, je plongeai vers le télescope ; d’autres objets apparurent, défilant en rangs serrés et réguliers, bien trop réguliers pour que ce phénomène put être qualifié de naturel. L’étrange manège dura près de deux heures et s’arrêta aussi brusquement qu’il avait commencé. Le silence se fit et sans transition, une vive clarté embrasa le ciel. Nous restâmes là, figés de stupeur alors que les accessoiristes commençaient à démonter le décor et que dix milliards de voix hurlaient de terreur.

FIN

lundi 7 mai 2012

Question de point de vue [Southeast Jones]


- Nous étions des myriades, les maîtres de l’Univers, et regardez… Que reste-t-il de nous aujourd’hui ? Une race épuisée, lasse des conflits, vous rendez vous compte que cette histoire stupide dure depuis plus d’un million d’années ? Ne serait-il pas temps d’enterrer nos vieilles rancœurs ? Si nous ne faisons rien, notre espèce est vouée à l’extinction. Nous étions moins de vingt milliards au dernier recensement, la prochaine guerre décimera probablement nos rangs de manière définitive. Les Cohos et les Mahjs sont frères, c’est le même sang qui coule dans nos veines, je vous abjure d’admettre vos torts et de reconnaître comme vérité ultime que Oharr, Son Saint Nom soit loué, n’a jamais porté de barbe ! 
Des cris de protestation haineuse jaillirent de la partie adverse, une arme fut sortie pour être aussitôt rengainée, puis, le silence se fit et, très calmement, un par un, les délégués Mahjs quittèrent le Parlement. Tumen soupira, il avait échoué. S’il y avait un avenir, l’histoire ne garderait de lui que le souvenir de celui qui avait mené la dernière croisade, son nom serait honni et craché comme une insulte à la face des étoiles. Un acolyte déposa respectueusement le coffre de la honte devant lui. Il l’ouvrit et le referma aussitôt, pas maintenant pensa-t-il avec colère, il n’éprouvait aucune honte, juste des regrets. Le devant du coffre était orné des armes d’Oharr le Pacificateur, les trois soleils Originels et l’épée de cristal ; sur le couvercle, une eau forte le montrait triomphant au lendemain de la bataille des Colonies Extérieures. Il riait tous crocs dehors, ses plumes frontales encore hérissées de l’excitation du combat, aussi loin que semblait porter son regard, le sol était jonché de cadavres. On raconte que l’odeur du sang l’avait rendu fou, deux jours plus tard, il mettait fin à ses jours en buvant la sève du mac-mac, l’arbre à putréfier, il agonisa pendant deux semaines. C’est pendant ce court laps de temps qu’il dicta le livre des lois. Les visitations débutèrent deux mois plus tard. Il inspirait les stratèges, très vite, des miracles lui furent attribués et il devint rapidement évident qu’il avait rejoint le Panthéon Divin. On lui bâtit des temples, sur Planète Mère d’abord, puis jusqu’aux plus lointaines colonies stellaires. L’entrée des lieux consacrés était toujours ornée d’une statue du Héros Combattant et naturellement, il était imberbe. L’origine du schisme demeure incertaine, une erreur, un excès de zèle ou, - pire encore -, un acte délibéré et provocateur d’un groupe d’incroyants. Lorsqu’ils établissent une nouvelle colonie, la première tâche des ouvriers est de construire le temple, un Gardien de la Foi est alors dépêché pour constater la conformité du bâtiment et le bénir. C’était une obscure petite lune, une colonie minière à peine constituée de quelques centaines d’individus. Son nom est aujourd’hui perdu car l’affront fut si terrible qu’il jeta l’opprobre sur l’ensemble de la population. L’endroit fut banni des cartes de navigation et réputé maudit.  Quelle ne fut pas l’horreur du Saint Servant quand il vit cette monstruosité, il hurla, tempêta, invectivant les mineurs de manière fort peu convenable pour quelqu’un de son rang, et refusa tout net la bénédiction. La perfection du menton du Héros Combattant avait été souillée par une barbe se terminant par trois courtes pointes tressées, la même que portent aujourd’hui encore les membres de la corporation des éboueurs ! On raconte qu’avant de grimper dans l’astronef, le Gardien de la Foi se retourna vers la chose puis se creva les yeux avec son poignard de cérémonie. Le mal était fait, avant que l’ostracisme fût décrété, plusieurs impies s’enfuirent vers d’autres mondes. Ils s’investirent prêtres et entreprirent lentement de saper les bases de Notre Religion en promulguant de nouveaux dogmes. Le conflit ébranla tout l’Univers, des systèmes solaires entiers furent dévastés et l’Empire se disloqua. La paix semblait désormais impossible, chaque affirmation était d’office réfutée et contredite par d’autres qui, il faut malheureusement l’admettre, ne manquaient pas de pertinence, les blasphémateurs étaient aussi rusés qu’intelligents. La trêve était terminée, dès que les diplomates et les prêtres auraient rejoint leurs mondes respectifs, les combats reprendraient, plus impitoyables que jamais. L’arme ultime était prête à entrer en action, pour le meilleur et pour le pire. Tumen frissonna, il avait peur.

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mardi 1 mai 2012

Barbares ! [Southeast Jones]


« LES BARBARES ARRIVENT ! » Le titre du journal semble m’exploser au visage. Comme tout le monde, je sais ce que cela signifie. Dans moins de trois mois, ils seront sur nous, semant la mort et la destruction. Un délai bien insuffisant pour évacuer les quatre cent mille colons de Manamée. Fugitifs serait un terme mieux approprié, nous fuyons devant l'envahisseur depuis plus de deux millénaires

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lundi 30 avril 2012

Session 4 : Day of the tentacle



Une nouvelle fois, dans une ambiance de fin du monde électorale, les madnautes ont élu leurs 3 nouvelles favorites...

L'heure de la remise des prestigieuses récompenses est donc arrivée! 


Le Tentacule d'Or revient à Diane pour
Le Grand Lamento



Le Tentacule d'Argent est décerné à Herr Mad Doktor pour
De Terre et de sang



Et le Tentacule de Bronze va à L'effarouchée pour
Noxos

Félicitations aux vainqueurs !

mardi 10 avril 2012

Clic 2 : Le Blouglou [Gallinacé Ardent]


CLIC 2 : LE BLOUGLOU


Nan mais attendsattendattends attends ATTENDS hep appuie pas sur le bouton APPUIE PAS SUR LE BOUTON mais quel con mais il l’a fait nan mais merde jeeeeSHORGLOBOUMLORGJIIIIIBOURFLOUGLOMONGNAAAAAAAAAAASCHLOUFLIGROUMRPOUTOUCHLAMOK !!...
GNIK ! GNIK ! GNIK ! EEEEVEUGTEULAGUEULMMMNNAAAAAAAAAAAAAAARrrRRRrRRRRRrGZUPROTCHLAMKNUIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii....





TCHOUIK !

(bom).

lundi 2 avril 2012

En Attendant Tlàloc [Evoripclaw]


Kevin McWright se lavait les mains lorsque la lumière s'éteignit.
Il ferma les yeux, inspira profondément avant de murmurer :
- Qui est là ? 
Ce n'était pas un bruit qui l'avait ainsi fait agir, non, c'était cette présence. Il y avait quelqu'un dans son appartement. Lentement, il retira ses mains de sous l'eau froide, résultat d'une facture impayée, puis de la gauche, il se saisit d'une serviette, laissant le robinet s'épancher. Il était conscient de la nécessité d'un bruit, quel qu'il fût.
Un pied...
... devant l'autre.
Silencieusement.
D'une certaine façon, sa respiration résonnait trop fort, même par rapport aux ricochets de l'eau sur la porcelaine. Il le savait parfaitement. C'est pour cela, qu'il ne voulut, tout d'abord, pas passer la porte.
Il ferma les yeux, une deuxième fois, inspirant rapidement de petites bouffées d'air, le plus silencieusement possible. Kevin avança la tête.
Sa chevelure brune émergea dans le salon telle une excroissance des ténèbres de la salle de bain. Au départ, il n'osa pas regarder devant lui. A cause de cette sensation, comme une respiration sur la droite de sa nuque.
Il était baisé.
Et ça n'avait rien de réjouissant comme idée.
Sa langue s'insinua entre sa lèvre inférieure et ses dents, s'en allant caresser ses gencives. Il ouvrit les yeux.
Rien que le salon et sa blancheur terne, salies par les lumières oranges du Dehors. Même la clim' s'était tue. Le ventilateur ne tournait plus là-haut. Quelque part, loin au-delà de la Fenêtre, une voiture passa. Son bruit résonna étrangement dans la salle.
Kevin détourna la tête et, bien sûr, il n'y avait rien sur sa droite. Il avisa le buste africain en bois d'ébène surplombant sa commode avant de faire deux pas à sa rencontre.
Kevin s'immobilisa.
Il avait enfin compris que lorsque que quelqu'un se tient réellement derrière vous, on ne sent tout d'abord pas sa respiration. Il faut attendre...
Ce cri, comme une truie que l'on égorge.

Nique ta Terre [Vinze]


2022, prenez ça les mayas. Dommage, à dix ans près c'était bien vu, là vous êtes passés pour des cons. Et maintenant je suis l'un des seuls à pouvoir dire que vous aviez « presque » bon.
De l'espace on ne voit pas les détails. On pourrait voir la muraille de Chine depuis la Lune ? On ne la voit même pas depuis l'ISS qui est mille fois moins loin. Mais on distingue bien les continents verts et marrons, les océans bleus et les grandes zones urbaines grises.
Par contre, depuis la station, les explosions nucléaires furent parfaitement visibles.
Ma réaction fut viscérale. Certains parlent de l'estomac noué, les anglo-saxons parlent même de papillons dans l'estomac. Franchement, chez moi ça se passe bien plus bas, dans les intestins et les couilles. Et l'impression n'est pas celle de jolis papillons voletant gaiement. Ce serait plutôt une infestation de vers.
L'image de vers en train de me bouffer les couilles de l'intérieur suffit à me faire vomir. Vomir en apesanteur est une expérience unique. Les gouttelettes immondes se baladent en grappe jusqu'à trouver une paroi à laquelle s'accrocher.
Et il ne fallait pas compter sur Kirill pour me donner un coup de main pour nettoyer. Mon camarade russe était tombé en profonde catatonie. Bien avant que sa mère patrie ne fut à son tour touchée.

mercredi 28 mars 2012

L'Apocalypse selon le Prince Jean [Nosfé]


Le soleil filtrait au travers des rideaux, éclairant une accumulation de détritus et de papiers d'emballages qui recouvrait presque totalement la moquette couleur crème.
Son oeil s'entrouvrit au milieu des coussins et des édredons. Il se retourna dans un soupir et se rendormit. Pour se réveiller dix minutes plus tard, perdu au milieu de ce lit King Size
Il finit par pousser la couette jusqu'à ses pieds, et se leva, lentement, traversant la chambre en traînant les pieds. Ouvrant le minibar, il se rendit compte, dans un soupir, qu'il ne lui restait plus qu'une seule cannette de Red Bull. La dernière fois, il avait eu à fouiller dans une demi-douzaine de supérettes et d'épiceries avant d'en trouver; et il se voyait mal parcourir tout Paris afin de retrouver de quoi se nourrir. Quelques barres chocolatées plus tard, il avait enfilé un ensemble Adidas et une paire de basket, et, son Ipod lui crachant du David Guetta dans les oreilles, il sortit de la suite du Ritz qui lui servait de chambre.