Le Peut'homme
La petite troupe évoluait parmi les
épicéas.
Ils ahanaient, soufflaient, luttaient
contre le dénivelé. Il y en avait cependant toujours un qui
trouvait l’énergie suffisante pour lancer une connerie, ou tendre
la bouteille de goutte à son voisin. Alors les faisceaux de
leurs lampes se baladaient de manière plus chaotique encore, et
éclairaient qui un arbre, qui une boule de granite, qui un chevreuil
qui se taillait à grand saut.
« Ouais, gros ! T’y arrives ? »
« Ouais, gros ! T’y arrives ? »
Le grand barbu en queue de fil s’était
retourné, cherchant un autre gars qui aurait dû se trouver derrière
lui, mais ne trouvant que la forêt
« Hé, les mecs ! On a perdu Maurice ! »
Les mecs en question rigolèrent un grand coup, ignorant la remarque du barbu. Celui-ci haussa les épaules, et plantant une godasse assurée dans le sol moussu malgré les quelques grammes d’alcool diluées dans son sang, accéléra le rythme pour rattraper le reste de la troupe.
Ils disparurent dans la forêt, et ne purent remarquer, en contrebas, dans la pénombre, le corps inerte de Maurice, adossé à une souche, une coriotte de nylon bleu entortillée autour de son cou.
« Hé, les mecs ! On a perdu Maurice ! »
Les mecs en question rigolèrent un grand coup, ignorant la remarque du barbu. Celui-ci haussa les épaules, et plantant une godasse assurée dans le sol moussu malgré les quelques grammes d’alcool diluées dans son sang, accéléra le rythme pour rattraper le reste de la troupe.
Ils disparurent dans la forêt, et ne purent remarquer, en contrebas, dans la pénombre, le corps inerte de Maurice, adossé à une souche, une coriotte de nylon bleu entortillée autour de son cou.