lundi 30 avril 2012

Clic 3 : 3 cilC

Clic 3 : 3 cilC


            Campus de Luminy, Marseille.
Dans les bureaux du Centre de Recherche Spatio-Temporelle, l’équipe de ménage entre en action dès le départ des scientifiques - qui tiennent la poussière en horreur.

            - Vé, s’exclame Marcel, un bouton rouge sous une cloche en verre ! (II s’approche et met ses lunettes pour lire de près) Y’a écrit : “DANGER, NE PAS TOUCHER”.
            - Oh fan de chichourles, se catastrophe Marius, habitué aux bêtises de son collègue, laisse ça tranquille, tu vas encore nous faire une cagade.
- Bah, c’est rien qu’un bouton, cong, dit Marcel en soulevant la cloche.
- Je te préviens, si tu touches à ça je t’en colle une avant que t’ais le temps de dire...
- Clic !
! cilC -
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Clic 3 : 3 cilC

Session 5 : Paradoxes Temporels/Uchronies


La Session 5 aura pour thème Les Paradoxes temporels et les Uchronies.

Vous vous demandez si on peut remonter le temps et tuer son grand-père, vous avez peur d'un coup de tonnerre au mésozoïque, vous souhaitez vous engager dans la patrouille du temps, ou découvrir un monde dans lequel les forces de l'Axe sont devenus les maîtres du Haut-Chateau, alors à vos claviers, montrez-nous de quoi sont fait les méandres du temps. 

Les paradoxes temporels, l'Uchronie, ou les deux, tout est possible, n'hésitez pas.

La date limite de participation est fixée au 30 Juin, minuit.

Pressez vous, avant que le Temps ne s'autocorrige !

Session 4 : Day of the tentacle



Une nouvelle fois, dans une ambiance de fin du monde électorale, les madnautes ont élu leurs 3 nouvelles favorites...

L'heure de la remise des prestigieuses récompenses est donc arrivée! 


Le Tentacule d'Or revient à Diane pour
Le Grand Lamento



Le Tentacule d'Argent est décerné à Herr Mad Doktor pour
De Terre et de sang



Et le Tentacule de Bronze va à L'effarouchée pour
Noxos

Félicitations aux vainqueurs !

mercredi 25 avril 2012

Soldat [Southeast Jones]

« J’en ai marre de mourir ! » J’aurais voulu hurler mais aucun son ne sort de ma bouche. Je ne peux m’exprimer librement, mon Maître, mon Dieu, Qui ou Quoi que ce soit veillant sur ma destinée me l’interdit. Les mots sont toujours les mêmes, ils varient légèrement suivant l’endroit, la saison ou même l’époque, on ne parle pas de manière identique à un légionnaire de César et à un Berserker du troisième empire technocrate.
      Aujourd’hui  j’ai échoué, il me manque un bras et mon fusil gît à plus de dix mètres de moi, ma jauge clignote méchamment et indique deux unités, je ne survivrai pas à une autre blessure. Je ne souffre pas, IL m’épargne au moins ça !
      Où vais-je me réveiller ? Waterloo, la ceinture d’astéroïdes, Thermopyles… quelle importance, une guerre est une guerre.
       Et je suis un guerrier.
      Mais sait-IL à  quel point je suis fatigué de tuer ?
      L’éclat métallique d’une baïonnette dans le soleil couchant…
      GAME OVER !

dimanche 22 avril 2012

Permission de minuit [Nosfé]


Ce texte à été écrit dans le cadre de l'Atelier des Madnautes, lors d'une session ayant pour thème: Vampiros Lesbos (oui, comme le film de Jess Franco).

Depuis combien de temps suis-je ici?
J'ai l'impression que cela fait une éternité.
Mes yeux me brûlent. Les larmes qu'ils produisent coulent sur mes joues sans apaiser la douleur. Bordel, c'est quoi leur drogue? Impossible de battre des paupières, de bouger le moindre doigt. Paralysé que je suis, coincé comme ça, assis sur ce canapé depuis je ne sais combien de temps.
Je savais que ça sentait mauvais. Que j'aurai pas dû sortir. Ce soir comme un autre, d'ailleurs. Mais l'enterrement de vie de garçon de son meilleur pote, ça ne se refuse pas, non? Et puis il a tellement insisté… Et je n'avais plus d'excuse, ou de cas de force majeure à lui opposer.
Moi qui craignait de faire une crise, c'est même pas ça qui va me perdre...

La soirée avait parfaitement commencé: tout le groupe était pour une sortie en boîte "entre couilles", et on s'éclatait bien, à danser, délirer au milieu de la piste, mater les filles.
Jusqu'à ce que je la voie, elle.
Et elle qui me matait.
Et elle qui m'a abordé en premier.
Bon Dieu, ce qu'elle était belle. Grande, brune, un visage parfait, un corps parfait. Et des yeux verts émeraude, magnifiques, hypnotiques.
Les potes me regardaient, rieurs ; envieux aussi. "Tu vois ce que tu rates à ne jamais sortir?". Les cons, de vrais collégiens... Pendant un instant, je me suis demandé si elle n’était pas simplement une pute, et s'ils ne m'avaient pas tendu un petit piège. Mais ce n’était pas MON enterrement de vie de garçon.
Et surtout, elle avait quelque chose, elle dégageait quelque chose, un charme, un magnétisme, une aura qu'aucune prostituée n'aurait. Un truc qui ne s'achète pas, qui ne s'invente ou ne se simule pas. Et qui laissait à croire qu'elle avait vraiment envie de moi.
Elle s'appelait Soledad, et elle me demanda de lui payer un verre.

Oh, je sens que ça revient. En me concentrant, en y mettant toutes mes forces, j'arrive à battre des paupières. Ah! Putain, j'aurais jamais cru que cligner des yeux puisse être aussi douloureux! Encore quelques battements de cils, et la brûlure sur mes pupilles s'estompe un peu. Encore un effort, et je parviens à orienter mon regard. Automatiquement, je regarde vers ma gauche, vers leurs chambres. Au travers de la porte filtrent gloussements, gémissements, cris. Démonstratives dans l'acte, les filles...

vendredi 20 avril 2012

La Vérité Nue [Nosfé]




Note de l’auteur : ce texte à été écrit dans le cadre de l'Atelier des Madnautes, lors d'une session ayant pour thème : John Carpenter. Toute ressemblance avec des œuvres telles que Invasion Los Angeles ou Prince des Ténèbres est donc parfaitement assumée. Revendiquée, même.   

Je somnolais à moitié derrière mon volant.
La nuit était déjà bien avancée, et à la fatigue de cette heure tardive se mêlait l’alcool ingurgité pendant le repas. Merde, revoir les potes du lycée, c’était sympa, mais ça me rappelait toujours à quel point j’étais trop vieux pour ça.
5 ans que je les avais pas vus ; Lucie avait pas changé, Marc non plus. Enfin, je crois. Je ne l’avais pas trop connu, lui, à vrai dire. Juste qu’il sortait avec elle. On se demandait ce que cette fille, première de sa classe scientifique, pouvait faire avec un nerd qui faisait son BTS électronique… Et ils étaient restés ensemble, et lui avait trouvé un boulot dans la téléphonie, avait été muté, et elle l’avait suivi. Et voilà qu’ils étaient de retour dans la région, à l’aune d’une nouvelle mutation, et qu’on se retrouvait. Sympa, la mutation, à ce qu’il me disait. Il prenait du galon, était mieux payé, et bossait dans ce nouveau super-central qui gérait des milliers de téléphones, de portables, de connexions internet…
« Tu passeras devant en repartant, de toute façon ! Le grand bâtiment à la sortie, 300 mètres après le Carrouf » qu’il m’avait dit.
C’est vrai qu’il était impressionnant son truc. Un grand cube blanc hérissé d’antennes et de paraboles, brillant dans la nuit sous la lumière des spots. Je le regardais longuement en roulant, ralentissant mon allure, comme fasciné…
Un bruit sourd à l’avant. D’instinct, sans même m’en rendre compte, je freinai. Une masse souple, noire, roula sur le capot et disparut sur le côté de la voiture. Tétanisé, sorti de ma torpeur par la subite montée d’adrénaline, je regardais partout. J’aperçus un mouvement dans mon rétroviseur. La masse sombre était allongée au sol, sur le bord de la route. Je pensais avoir à faire à un sanglier, ou un chevreuil. Merde. Ça se redressait, se relevait. Un homme. Autant par inquiétude que par civilité, je sortis de la voiture.
« Rien de cassé ? » je demandai en m’approchant. Le gars finissait de se redresser. Il était très grand, quasiment deux mètres, et visiblement très fin, maigre comme un clou. Pour ne rien arranger, il était habillé de vêtements amples, presque trop grands pour lui. Un pantalon de travail et un sweater à capuche, sales et troués. Il m’avait tout l’air d’être un paumé, un SDF. Pour toute réponse, il me lança un sourire grimaçant. Il se tenait la jambe droite.
« C’est sûrement rien.
- Vous êtes sûr ? Je peux vous amener aux urgences, qu’ils vous examinent.
- Non, pas d’hôpital. Ils vont me… non.
- Mais je peux vous ramener. Vous aider. Faire quelque chose pour vous… Vous avez faim ?
- Oui ! Non. Je… Pardon. »
Comme si c'était à lui d'être gêné pour avoir heurté ma voiture. Il commençait à marcher, à reprendre sa route en traînant la jambe, puis, l’esprit déjà ailleurs, il commençait à regarder autour de lui. A chercher quelque chose par terre.
« Si je peux vous aider… repris-je en le suivant.
- Mes lunettes. J’ai perdu mes lunettes. »
Pas tout à fait le genre de réponse à laquelle je m’attendais, mais je me mis toutefois à chercher avec lui, à ratisser la route et les bas-côtés à proximité. Il avait sorti une lampe torche de je-ne-sais-où. Dans un cri de joie, il se jeta dans le fossé à proximité pour en ressortir l’instant d’après. Il abaissa sa capuche. Sur son crâne, une calotte luisante. Toute sa tête, sauf le visage, était couverte de plusieurs couches superposées et soigneusement scotchées de papier aluminium. J’eus à peine le temps de m’en étonner qu’il mit ses lunettes. Une grosse monture de plastique rouge pâle soutenant deux verres teintés verts.
Des lunettes 3D.
Des putains de lunettes 3D de cinéma.

samedi 14 avril 2012

Justicia Omnibus [Docteur Fu Manchu]


Debout sur les marches de la Grand Place, le jeune inspecteur parcourait d'un regard inquiet les longues façades claires, s'arrêtant, de temps en temps, sur une fenêtre où il croyait avoir aperçu la face fourbe de celui que tout le monde surnomme maintenant « le Monstre de Bussy ».
Son supérieur l'avait chargé de l'enquête au vu de ses excellents résultats. Entré dans la police à l'âge de 25 ans, devenu inspecteur à 28. Une dizaine d'affaires dont six bouclées, ce qui remplissaient convenablement les quotas dictés par le ministère. Gabriel Vandermuth était le favori de la reine Poulaga et comptait le rester. Lui même était allé à la rencontre du directeur pour se charger personnellement du dossier. Un crime odieux ! Du jamais vu dans les annales de la police ! S'exclamait bruyamment le patron, bien content qu'un flic veuille volontairement s'empêtrer dans la sordide affaire... Il nous faut un coupable et vous allez le trouver !
Pour sûr, le crime était odieux. On avait retrouvé dans la chambre frigorifique d'un restaurant pourri du centre ville, la Goutte d'Or, quatre corps affreusement mutilés. Un véritable carnage, des lambeaux de peau se mélangeant aux viscères, bouts de cervelle et autre morceaux de cartilage dispersés sur les parois glaciales de la chambre froide devenue funéraire. Le criminel avait opéré à l'arme automatique. Il s'était à ce point acharné sur les corps qu'il semblait difficile de différencier la viande hachée déversée accidentellement sur le sol aux gueules en bouillie qui exhibaient presque vulgairement une souffrance paroxystique malgré des expressions devenues indiscernables.
Vandermuth avait d'abord pensé à un règlement de compte. Les petits truands minables ne manquaient pas à Bussy, et le restaurant était un lieu de rencontre connu pour les apprentis Capone. Le suspect avait du descendre un type lors de la fermeture et, pris de panique, s'était décidé à exécuter le personnel encore présent. Les traces de sang qui avaient métamorphosé la grande salle un brin trop sobre en musée Pollock validaient cette hypothèse.
Cependant, cette version le dérangeait. L'acharnement avec lequel le tireur avait fusillé ses victimes relevait quelque chose de plus profond qu'une simple exécution préventive. Qu'on abatte des témoins semble relativement « normal ». Qu'on en fasse du civet couve un autre genre de problème... Pas que les petits malfrats soient exclus de tout comportement sanguinaire, mais leur pathologie criminelle s'exprime d'une façon bien différente...
Seul un maniaque particulièrement sadique peut vider plus de vingts chargeurs sur ses victimes. Seul un maniaque particulièrement sadique peut prendre du plaisir à transformer un être humain en un amas de chair informe.
Les truands qui trainaient à la Goutte d'Or étaient connus des services. Selon les collègues de Vandermuth, aucun n'était aussi dingue pour mettre en oeuvre un pareil massacre. Ils allaient néanmoins être appréhendés puis interrogés. Les habitants voisins du restaurant n'avaient, pour leur part, rien entendu... On a tiré plus d'une vingtaine de chargeurs et ne vous vous êtes pas réveillés !? Vous ne vous occupez pas des affaires de La Goutte d'Or !? Vous écoutiez de la musique !? Les gens ne se soucient que très peu de ce qu'il se passe en dehors de leur canapé. Au mieux, ils mettent le nez à la fenêtre à l'affut d'une bagarre, puis ferment les volets comme on éteint un téléviseur. 

vendredi 13 avril 2012

Bord de route [Evoripclaw]


- It’s like the nature channel… Have you ever seen piranhas eating themselves ? 
- Kevin McDermott Rounders 

D’un seul regard, elle vérifia la propreté de ses dents, dans le rétroviseur. 
Un réflexe stupide, totalement féminin, se dit-elle. 
D’une certaine façon, Kirsten Alhmeyer détestait tout ce qui était féminin. 
Parfois, elle en venait à se détester elle-même. 

Une vague odeur de tabac polluait l’habitacle, accrochée comme une teigne acariâtre aux sièges tombant en lambeaux, et ce malgré plusieurs nettoyages d’une rare violence. Elle se voyait encore l’aspirateur à la main, dans le soleil du matin, armée de tout un tas de produits genre Zeep & Fresh, Smell-Smart, une cigarette à la bouche… 
D’un geste rageur, la jeune femme écrasa le dos de son poing gauche contre la vitre conducteur. Sa bague en or blanc produisit un toc creux que le bruit de la pluie balaya au moment même de sa naissance. 
La voiture ronronnait désormais autant qu’un gros chat sous amphétamine et du siège arrière, blotti entre la pénombre et la portière, on aurait presque pu croire à de la musique. Un simple décalage de tête sur la droite aurait mis fin à toute illusion. Quelque part au-dessus d’un cendrier plein, le poste radio vomissait une bouillie infâme faite de bande magnétique. 
Kirsten l’avait cassé de rage trois jours auparavant. 
D’un coup de pied. 
Non, pas qu’elle n’ait pas appris à se contrôler après tout le temps passé sur cette Terre ; trente-trois ans avouait-elle parfois en rougissant lorsque seule une bière la séparait d’un type bien comme elle disait ; mais il était des choses qui surpassaient toutes les autres. Le genre de choses sur lesquelles nous n’avons pas réellement de pouvoir. 
Alors elle lui avait asséné trois coups de pied, de plein fouet, de sa jambe droite, tout en maintenant la gauche sur l’accélérateur. Ce jour-là, Bill Crosby avait enfin fermé sa gueule. 
Ca ne l’avait pas calmée. 
Juste un peu détendue. 
Et par les temps qui couraient, c’était bien mieux que rien. 
A ce moment précis, Kirsten était vêtue d’un pantalon de camouflage militaire, ce qui, selon elle, palliait à son manque de forme au niveau postérieur, et d’un débardeur blanc moulant, conférant à sa poitrine la beauté d’une statue antique. C’était du moins l’idée qu’elle s’en faisait. 
Elle adorait ses seins, c’était grâce à eux ; elle ne se voilait pas la face ; qu’elle trouvait toujours moyen d’emprisonner sa solitude au creux de bras musclés, au moins pour une nuit. 
Une lumière éclatante emplit la voiture de par derrière. Instinctivement, Kirsten leva les yeux, et de ce fait croisa son propre regard à l’instant même où le nouveau venu passait en feux de croisement. Elle se détesta instantanément, parce qu’après tant d’années passées en ce bas monde elle s’était laissée dire que ses yeux bleu ciel auraient presque pu être beaux si seulement l’on avait pu y lire quelque chose d’humain. 
D’un seul mouvement, elle accéléra, ouvrit la fenêtre tout en crachant, encore une sale manie prise à son frère, et dégaina une cigarette. Kirsten colla alors ses genoux sur le volant afin d’entreprendre des recherches approfondies pour retrouver son briquet. 
La voiture, derrière elle, finit par disparaître, laissant l’habitacle dans le noir le plus complet. Le briquet émergea de ses poches. 
Clic … Clic 
La flamme embrasa et le papier et le tabac en lançant une lueur vacillante et glauque dans l'habitacle. 
Kirsten reposa ses mains sur le volant. 
Enfin… 

mardi 10 avril 2012

Clic 2 : Le Blouglou [Gallinacé Ardent]


CLIC 2 : LE BLOUGLOU


Nan mais attendsattendattends attends ATTENDS hep appuie pas sur le bouton APPUIE PAS SUR LE BOUTON mais quel con mais il l’a fait nan mais merde jeeeeSHORGLOBOUMLORGJIIIIIBOURFLOUGLOMONGNAAAAAAAAAAASCHLOUFLIGROUMRPOUTOUCHLAMOK !!...
GNIK ! GNIK ! GNIK ! EEEEVEUGTEULAGUEULMMMNNAAAAAAAAAAAAAAARrrRRRrRRRRRrGZUPROTCHLAMKNUIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii....





TCHOUIK !

(bom).

lundi 2 avril 2012

En Attendant Tlàloc [Evoripclaw]


Kevin McWright se lavait les mains lorsque la lumière s'éteignit.
Il ferma les yeux, inspira profondément avant de murmurer :
- Qui est là ? 
Ce n'était pas un bruit qui l'avait ainsi fait agir, non, c'était cette présence. Il y avait quelqu'un dans son appartement. Lentement, il retira ses mains de sous l'eau froide, résultat d'une facture impayée, puis de la gauche, il se saisit d'une serviette, laissant le robinet s'épancher. Il était conscient de la nécessité d'un bruit, quel qu'il fût.
Un pied...
... devant l'autre.
Silencieusement.
D'une certaine façon, sa respiration résonnait trop fort, même par rapport aux ricochets de l'eau sur la porcelaine. Il le savait parfaitement. C'est pour cela, qu'il ne voulut, tout d'abord, pas passer la porte.
Il ferma les yeux, une deuxième fois, inspirant rapidement de petites bouffées d'air, le plus silencieusement possible. Kevin avança la tête.
Sa chevelure brune émergea dans le salon telle une excroissance des ténèbres de la salle de bain. Au départ, il n'osa pas regarder devant lui. A cause de cette sensation, comme une respiration sur la droite de sa nuque.
Il était baisé.
Et ça n'avait rien de réjouissant comme idée.
Sa langue s'insinua entre sa lèvre inférieure et ses dents, s'en allant caresser ses gencives. Il ouvrit les yeux.
Rien que le salon et sa blancheur terne, salies par les lumières oranges du Dehors. Même la clim' s'était tue. Le ventilateur ne tournait plus là-haut. Quelque part, loin au-delà de la Fenêtre, une voiture passa. Son bruit résonna étrangement dans la salle.
Kevin détourna la tête et, bien sûr, il n'y avait rien sur sa droite. Il avisa le buste africain en bois d'ébène surplombant sa commode avant de faire deux pas à sa rencontre.
Kevin s'immobilisa.
Il avait enfin compris que lorsque que quelqu'un se tient réellement derrière vous, on ne sent tout d'abord pas sa respiration. Il faut attendre...
Ce cri, comme une truie que l'on égorge.

Nique ta Terre [Vinze]


2022, prenez ça les mayas. Dommage, à dix ans près c'était bien vu, là vous êtes passés pour des cons. Et maintenant je suis l'un des seuls à pouvoir dire que vous aviez « presque » bon.
De l'espace on ne voit pas les détails. On pourrait voir la muraille de Chine depuis la Lune ? On ne la voit même pas depuis l'ISS qui est mille fois moins loin. Mais on distingue bien les continents verts et marrons, les océans bleus et les grandes zones urbaines grises.
Par contre, depuis la station, les explosions nucléaires furent parfaitement visibles.
Ma réaction fut viscérale. Certains parlent de l'estomac noué, les anglo-saxons parlent même de papillons dans l'estomac. Franchement, chez moi ça se passe bien plus bas, dans les intestins et les couilles. Et l'impression n'est pas celle de jolis papillons voletant gaiement. Ce serait plutôt une infestation de vers.
L'image de vers en train de me bouffer les couilles de l'intérieur suffit à me faire vomir. Vomir en apesanteur est une expérience unique. Les gouttelettes immondes se baladent en grappe jusqu'à trouver une paroi à laquelle s'accrocher.
Et il ne fallait pas compter sur Kirill pour me donner un coup de main pour nettoyer. Mon camarade russe était tombé en profonde catatonie. Bien avant que sa mère patrie ne fut à son tour touchée.