La maison se tenait là, devant lui, le
dominant de toute son imposante stature, comme un gardien silencieux,
endormi comme tous les gens normaux à cette heure avancée de la
nuit. Les volets clos, le lierre qui avait envahi la quasi-totalité
de la façade, formant comme un camouflage naturel sous lequel
l’immense bâtisse se dissimulait, attendant que quelqu’un la
réveille…
L’herbe était si haute désormais que les
jardins ressemblaient à des champs en friches, à des jungles
dangereuses, dans lesquelles çà et là on pouvait trouver de vieux
objets, abandonnés par les anciens occupants ; on pouvait à
peine entrevoir la balançoire, contre laquelle reposait encore un
vélo abimé, rongé par la rouille.