dimanche 28 juin 2020

D'argile de glace et de haine [Maniak]

D'argile, de glace et de haine.



« un jour, le puzzle reconstitué de toutes nos connaissances encore dissociées, nous ouvrira de telles perspectives effroyables de la réalité et de notre terrifiante situation que cette révélation nous rendra fous(...) »
Howard Phillips Lovecraft – L'appel de Cthulhu

« Je ne suis pas un adepte de la théorie du complot mais la mise en rapport de quelques éléments ultérieurs me paraît à même de jeter une lumière nouvelle sur toute l'affaire »
Léo Henry – Waffen SF



Documents trouvés parmi les papiers de feu Arthur Zoegell Lincoln

La découverte des connexions étranges que je relate ici remonte à l’hiver 83 au moment de la mort de mon grand-oncle, Jamin Zoegell, professeur émérite en langues sémitiques à l’université Johns Hopkins.
Mon grand-oncle était originaire de Kaplitz dans le sud de la Bohème. Il avait émigré aux États-Unis en 1945 pour rejoindre sa sœur, ma grand-mère, à Baltimore. Lui et toute sa famille avaient été arrêtés par les nazis et envoyés dans différents camps de travail. Il a été déporté à Mathausen pour découvrir à la libération qu'il était le seul survivant de sa famille, de sorte qu’il m'avait nommé moi, Arthur Zoegell Lincoln, son seul héritier et exécuteur testamentaire.
C'était un homme grand et de constitution robuste. Il semblait n'avoir gardé de la guerre qu'une farouche volonté de vivre et un sentiment aigu de la justice. Et bien qu'il soit parvenu maintenant à un âge que l'on peut sans crainte qualifier de respectable, sa disparition semble soudaine, d'autant plus que les circonstances de sa mort restent encore obscures. Mon grand-oncle avait été comme foudroyé alors qu'il sortait de chez-lui. Il avait le corps « froid comme de la glace », ce qu'affirme en tout cas ce grand asiatique qui a été témoin du drame. L'homme, taillé comme un colosse, avait réussi à lui seul à porter mon oncle jusqu'au docteur le plus proche, qui avait déclaré la mort sans parvenir à y donner une explication, restant lui aussi perplexe par le température du corps. Je me dis rétrospectivement que c'était peut-être à cet instant que mon inquiétude avait débuté, cela explique en tout cas ma quête de réponses.


L'entretien avec M. Black

En tant qu’exécuteur testamentaire j'ai été amené à examiner les effets personnels et les papiers de mon grand-oncle. La majorité des documents seront reversé à l'institut de langues de l'université Johns Hopkins, mais quelques dossiers ont suscité mon étonnement. C'est à ce moment de mes investigations qu'un individu se présenta à moi, justement dans le but d'examiner lesdits dossiers. Il se nommait Edwin Black et exerçait, disait-il, la profession de journaliste. Il était alors sur le point de publier un livre révélant les accords passés entre les Troisième Reich et l'Agence juive, une organisation sioniste créée en 1929.
Black est un homme de taille moyenne avec une tête ronde, constamment vêtu de noir. Il porte la barbe et a un regard perçant. Sa manie de régulièrement jeter des coups d’œils brefs autour de lui, comme pour vérifier qu'il n'est pas suivi ou écouté suscite mon étonnement. Lors de notre entrevue, il me fait découvrir une part secrète de la vie du professeur Zoegell : Dans les semaines qui suivirent sa libération du camp de Mauthausen, mon oncle rédige pour les services de renseignement américains une liste d'une trentaine de criminels de guerre présumés comprenant des gardes, le commandant du camp mais surtout des universitaires et des membres de l'Ahnenerbe. Il enquête ensuite en parallèle de son travail universitaire sur les relations entre les nazis et les organisations sionistes, s'efforçant de faire pleine lumière sur ces collusions, à la fois pour démasquer ce qu'il aurait considéré comme des traîtres mais aussi dans un soucis de lever des accusations injustes, alors proférées par certains groupes du Bloc de l'Est.
Black me montre alors un dossier portant la mention 'Hanotea'. Il m’explique qu'il s'agit d'une exploitation agricole basée en Palestine qui parvient en 1933 à signer un contrat avec le Troisième Reich autorisant les transferts de capitaux entre l'Allemagne Nazie et la Palestine : Cet accord permettait aux juifs résidant en Allemagne de transférer leur argent sur un compte bloqué destiné à l'achat de produits agricoles allemands. Ces produits sont ensuite exportés vers la Palestine en même temps que les juifs désireux d'échapper aux persécutions. Pour le Troisième Reich ce système autorisait l'exportation des productions allemandes et permettait de contourner ainsi l'embargo mis en place par les Britanniques.
L'accord a été négocié entre Sam Cohen, alors directeur de la société Hanotea, et Werner Otto von Hentig, du Ministère des Affaires étrangères Allemand. Il sert de première pierre à d'autres contrats qui aboutissent à l'accord Haavara, en vigueur de 1933 à 1939.
La société Haavara fonctionne de manière similaire à Hanotea. Les juifs candidats à l'immigration doivent céder la plupart de leur argent à l'État allemand avant le départ. Cet argent est alors utilisé pour acheter des biens d'exportation allemands destinés à la Palestine. Tel était le sujet du livre que Black entendait publier l'année prochaine, se basant sur ses propres recherches, qu'il croisait avec certains documents trouvés par mon oncle et d'autres universitaires.
Parmi ces documents il y en avait un qui suscita l'étonnement de Black. C'était un bref rapport manuscrit sur la création de la société Hanotea. Mon oncle semblait avoir découvert que cette société avait été fondée par des membres du mouvement Bnei Binyamin. Ce mouvement était une structure d'aide aux agriculteurs qui s'était dotée de sa propre banque. Sur la photo des créateurs de la société Hanotea apparaissait le logo du mouvement composé de plusieurs caractères sémitiques. Le visage de l'un des personnages photographié, Elias Adelman, avait été entouré au crayon rouge.
D'après les recherches de mon oncle, Elias était né en Allemagne en 1850 dans une famille aisée. C'est le neveu d'Henry Jones, lui même fondateur des Fils de l'alliance, une autre organisation sioniste créée en 1843 à New York pour servir de système d'entraide aux juifs émigrés venus d'Europe et notamment de Tchécoslovaquie. Ce même Elias Adelamn participe en 1911 à une expédition scientifique allemande en Asie menée par Werner Otto von Hentig. À son retour de l’expédition, il manifeste un soudain intérêt pour l'agriculture et, ne pouvant devenir propriétaire terrien en Allemagne, il émigre en Palestine.
Ces liens supposés entre l'un des fondateurs de la société Hanotea et le dignitaire nazi ont laissé Black dubitatif et nous avons pris congé suite à l'analyse de ce dernier document.


La terreur inscrite dans la glace

J'ai découvert par la suite que mon oncle avait poussé ses recherches sur Werner Otto von Hentig et avait rassemblé plusieurs documents sur lui avant de se désintéresser du sujet.
Né en 1886 à Berlin, Von Hentig s'engage rapidement dans l'armée Allemande et fait preuve de qualités remarquées par ses supérieurs. Alors envieux des découvertes archéologiques des anglais et des américains en Amérique du Sud, le Kaiser charge Von Hentig de mener une expédition dans les territoires inconnus et inexplorés de l'Asie centrale en 1911. Von Henting retourne en Asie en 1915 lors de l'expédition Niedermayer – Hentig. À son retour il devient diplomate, puis est nommé consul général d'Allemagne. Lorsque les nazis prennent le pouvoir, Hentig devient chef de la division Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères et soutient la politique d'émigration des Juifs allemands vers la Palestine obtenant l'assentiment d'Hitler lui même.
À cette notice biographique sont joints plusieurs feuillets qui me semblent d'une valeur capitale dans l'affaire qui nous concerne et dont mon oncle paraît avoir négligé l'importance. Il s'agit d'extraits du journal de Voyage de Von Hentig que je reproduis ici :

Mardi 3 janvier 1911.

À huit heures ce matin, le vent s'était enfin levé et avait balayé les nuages dans lesquels nous évoluions, nous laissant apercevoir la silhouette du Koh-i-Baba Tungi se dessinant légèrement dans la direction du nord-est. La distance est grande encore, et nous arrivâmes au pied de la montagne que dans la soirée, malgré la vigueur de mon équipe.
Depuis plusieurs semaines, nous avions quitté Jalalabad et l'ancienne route de la soie que suivent les caravanes en direction de l'Inde, car les sommets du Koh-i-Baba Tungi ne sont sur le passage de personne. Pourtant mon intérêt pour ces montagnes allait grandissant au fur et à mesure que Lobadichiemba notre guide évoquait les runes qu'il certifiait avoir aperçues, gravées à même la roche un jour où son troupeau pâturait en altitude. La découverte de preuves archéologiques serait à n'en pas douter le faîte éclatant de la mission que m'a donné le Kaiser !


Mercredi 4 janvier 1911.
Le Koh-i-Baba Tungi se dressait à présent devant nous. J'ai eu tout le loisir d'en admirer les contreforts rocheux pendant que tout l'équipage descendait le glacier. Je regardais longuement et ardemment la raide courtine dominant les longues pentes de roc et les couloirs de la face Nord, parsemé par les pierres. J’étais certainement le premier occidental dont le regard se posait ainsi.
Demain nous tenterons l'ascension de l'arête de neige et je savais déjà que les rochers dentelés qui la continuaient un peu au delà constitueront une route peu facile, mais sur l’arête suivante, le chemin semblait plus aisé, et c'est là que se situaient les première runes d'après notre guide. Les difficultés sérieuses paraissaient ainsi limitées à la courte portion neigeuse se situant devant nous.


Vendredi 6 Janvier 1911
Nous avions laissé, en bas derrière nous, les porteurs et déjà une partie de mon équipe commençait à regretter de n'avoir pas campé avec eux, sur les bords du ruisseau où ils avaient dressé leurs tentes. Un sentiment diffus de crainte grandissait sensiblement dans nos cœurs, à mesure que de gros nuages noirs s'élevaient comme pour obscurcir le ciel. Il commença à neiger avant que je n'atteigne mon but, ce groupe de rochers que l'on m'avait indiqué comme porteur de runes gravées. D'ailleurs Lobadichiemba souhaitait déjà redescendre « avant que le ciel ne tombe » disait-il. Le brave homme n'avait pas complètement tort et je savais qu'il nous faudrait établir un campement avant l'arrivée de la tempête. Mais je craignais que de trop importantes chutes de neige ne rendent toute autre tentative d’ascension impossible et ne compromette le but que je m'étais fixé, aussi décidai-je de continuer malgré le mauvais temps qui allait en forcissant.
Mais le destin en décida autrement, et la tempête se déclara avec une soudaineté qui me laissa stupéfait. D'un coup d'un seul une brume grisâtre enveloppa le paysage, me condamnant à la cécité passé trois mètres seulement. Et des flocons gros comme le pouce tombaient comme la mitraille. Établir un campement ne pouvait plus attendre, mais la coursive dans laquelle nous étions engagés était bien trop raide et venteuse pour espérer y trouver terrain favorable. À regret nous quittions donc notre route pour nous diriger vers une petite corniche repérée plus tôt lors de l'ascension. Le vent, qui forcit au point de hurler entre les rocs, vint encore redoubler la célérité de notre marche. Nos habits étaient déjà partiellement gelés lorsque nous sentîmes sous nos pieds un méplat providentiel. Il n'y eut nul besoin de débattre sur l'endroit où nous devions dresser la tente.
La violence du vent avait beaucoup diminué mais la neige tombait de manière beaucoup plus drue et s'accumulait dangereusement autour ne nous quand notre abris de fortune fût enfin monté. Dans la nuit, alors que le tempête montrait les premiers signes d’apaisement, l'horreur de ma situation s'accrût inopinément. En effet, plusieurs de mes camarades s'étaient mis à pousser des hurlements sans raison apparente. L'un d'eux se leva alors avec une brusquerie dont je n'aurais pas cru un être humain capable, et, son corps se tordant alors d'une atroce et inhumaine manière, déchira la toile de tente de ses gestes saccadés. Plusieurs membres de l'équipage en profitèrent alors pour jaillir hors de l’abri et se perdre dans la neige. Avec les quelques camarades qui avaient encore un semblant de raison, nous contemplions la scène sans savoir comment réagir, jusqu'à ce que je m'élance à la poursuite des fuyards. Mais dans la neige et la nuit, c'était peine perdue et je ne fis qu'errer autour des dernières traces laissées par mes infortunés compagnons. Et déjà la tempête semblait gonfler à nouveau et le reste vaillant de mon équipe m'appelait à regagner l’abri. C'est alors que je les vis, taillées dans la glace. Des runes étranges, constituées de courtes arabesques, qui luisaient à la lumière de ma lampe. Qui avait bien pu tailler aussi profondément de tels symboles dans une couche de glace apparue en une nuit ? Je ne le saurais sans doute jamais. Je reproduis dans ce journal les symboles que j'ai pu observer :



Dimanche 8 Janvier 1911

La météo s'était enfin calmée et nous avons pu tenter une dernière montée du contrefort pour tenter de faire toute la lumière sur l'incident de Jeudi. À ma grande déception, je n'ai pas retrouvé trace de l'inscription runique. Nous avons par contre retrouvé le corps de nos infortunés camarades et cela a jeté comme un voile glacé sur notre humeur. Nous sommes toujours dans l'incapacité de comprendre les événements tragiques qui ont conduit à la mort de cinq de nos compagnons, mais voici les faits :
  • le corps de Edmund Kräuse a été retrouvé à environ 1,5 km du campement, son corps n'était couvert que d'un simple maillot, et il n'avait pas de chaussures ni de chaussettes. De plus il ne présentait aucun signe de lutte ni marque de choc, mais plusieurs de ses os ont été brisés.
  • Ernst Wellig a été retrouvé non loin du corps de Kräuse, également vêtu d'un simple maillot, probablement la tenue dans laquelle ils dormaient. aucun signe de lutte ni de choc, seule sa mâchoire a été brisée.
  • Klaus Schäffing a été retrouvé à 1 km du campement, des fractures du crâne et des tibias, sans signes extérieurs, les os semblaient gelés, comme si de l'eau y avait pénétré et fait éclater l'os en gelant.
  • Wilhelm Beger a été retrouvé à quelques mètres du campement, dévêtu, sans fractures.
  • Konrad von Geer a été retrouvé à coté de Beger, sans fractures mais avec les yeux manquants.
  • Lobadichiemba a disparu depuis l'incident et son corps n'a pas été retrouvé.

L'extrait conservé par mon grand-oncle s’arrête ici.


Le pacte secret

Il s'était écoulé plusieurs semaines et j’avais en grande partie renoncé à mon enquête même si l'énigme posée par les symboles retranscrits par Hentig ne cessait de maintenir mon esprit éveillé, quand j'ai découvert un élément supplémentaire du puzzle. Chez un des mes amis proches je tombait par hasard sur une représentation curieusement similaire de ces runes dans un ouvrage consacré à l'histoire de l'expédition allemande au Tibet. C'était une photographie de Ernst Schäfer qui présentait au photographe un fragment de pierre gravée. Le nom de Schäfer ne m'était pas inconnu et me renvoya vers les dossiers de mon grand-oncle : C'était un scientifique allemand qui avait œuvré dans le cadre de l'Ahnenerbe, cet institut créé par Himmler en personne pour tenter de prouver l'ancienneté culturelle aryenne. Son expédition au Tibet est beaucoup plus documentée que celle de Hentig en Afghanistan, mais aucune tragédie similaire ne s'y est déroulée. Pourtant l'inscription runique était là, sur la photo. J'ai donc concentré mes recherches à la fois sur les travaux de l'Ahnenerbe et sur l'expédition tibétaine et le nom d'un autre dignitaire nazi est ressorti : Reinhard Heydrich.
Heydrich figure parmi les amis personnels de Himmler et est l'un des financeur de l’expédition au Tibet. Il arrive au grade de SS-Obergruppenführer et crée les Einsatzgruppen, l'unité d'élite des SS chargée spécifiquement des exécutions des juifs. En 1942 il meurt assassiné dans un guet-apens à Prague. En représailles à son assassinat, le Troisième Reich organise le massacre de Lidice. L'atrocité des témoignages du massacre est augmentée par de curieuses descriptions des témoins qui parlent de soldats géants, à la peau « comme recouverte de glace ». Plusieurs autres faits curieux qui retiennent mon attention dans cette affaire et m'ont permis la relier aux éléments que j'ai déjà cité :
Bien qu'Heydrich soit l'un des responsables nazis les plus déterminés, il existe plusieurs rumeurs alors colportées par des dignitaires allemands qui font état d'origines juives remontant à ses grands-parents, dont le nom serait en réalité Heydrich-Süss.
Le nom donné par la résistance tchécoslovaque à l'attentat est inhabituel et attire ma curiosité : l'opération Anthropoid. Il semblerait que ce nom ait été donné en référence à la légende du Golem de Prague par les instigateurs.
Je suis moi même très au fait de la légende du Golem, de part mes origines juives. Et un autre fait me frappe alors, c'est la similarité entre les runes découvertes en Asie et l'inscription tracée par le Rabbi Loew sur le front du Golem : אמת :emet, « vérité »... Cette similarité avait également du intriguer le linguiste qu'était mon grand-oncle, et j'ai retrouvé dans le dossier qu'il avait consacré à Heydrich un document bizarre entièrement rédigé en yiddish ancien, dans lequel le mot emet apparaît à plusieurs reprises, et frappé du logo avec l'épée de l'Ahnenerbe... Plus étrange encore, je crois percevoir une similitude entre les symboles du logo de la société Hanotea et le mot emet...
Se pourrait-il que les rumeurs concernant les origines juives de Heydrich soient fondées ? Qu'il ait lui aussi eut connaissance de la légende du Golem de par ses origines et aie décidé d'en faire une arme au service des nazis ? Le document en langage ancien constitue-t-il un pacte secret entre les organismes sionistes et l'Ahnenerbe ? Les runes découvertes au Tibet et en Afghanistan servaient-elles à animer d'autres êtres constitués de matière inerte comme le Golem ? Des êtres.... de glace ?
Je n'ai pas la réponse à ces questions, mais mon inquiétude concerne de nouvelles découvertes que je viens de faire et qui semble aller au-delà de la période de la seconde guerre mondiale : On vient de me rapporter de curieux témoignages sur un incident s'étant déroulé il-y-a approximativement 25 ans en URSS dans un lieu nommé le col de Dyatlov : un groupe d'alpinistes a été porté disparu, on a retrouvé leur tente déchirée de l'intérieur comme par une force sur-humaine. Un des hommes du convoi de secours aurait affirmé que la glace elle-même aurait été responsable de l'incident.
Pour ma part, j'ai l'intime conviction que les soviétiques possèdent eux aussi des documents représentants les mystérieuses runes, je sais que la mort de mon grand-oncle n'est pas accidentelle et je crains à présent pour ma propre vie.

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